Falkland, the silence of the vanquished
Résumé
The silence of the vanquished Malvinas / Falklands April 2-June 14, 1982 Who today still remembers the Falklands War of spring 1982? A war insanely started, absurdly waged, which plunged a whole generation of young Argentinians into horror 1. It is these young Argentinians who are the subject of this article. More precisely, it's about my meeting with some of them, on the spot, in Argentina, in 2009, when I was working on a project devoted to "Faces of War". In fact, the subject quickly faded into the background, giving way to the psychic after-effects of their war experience. I interviewed two dozen veterans, almost thirty years removed from the event. Almost all of them were young recruits thrown into the fire when they were less than twenty years old; almost all of them were deeply marked by their war "experience". At our meeting, many of them spoke for the first time of their experience of the event. Many wept as they relived the scenes they'd told me about. The first prerequisite for getting people to tell their stories is to listen: I learned this from a military psychiatrist, François Lebigot, and I verified it on this occasion.
Le silence des vaincus Malvinas / Falklands 2 avril-14 juin 1982 Qui se souvient encore aujourd'hui de la guerre des Malouines du printemps 1982 ? Une guerre follement déclenchée, absurdement conduite qui a précipité dans l'horreur toute une génération de jeunes Argentins 1. C'est bien de ces derniers dont il est question ici. Plus précisément de ma rencontre avec certains d'entre eux, sur place, en Argentine, en 2009, alors que je travaillais sur un projet consacré aux « Visages de guerre ». En fait, très rapidement, le sujet s'est effacé, laissant la placesi importanteaux séquelles psychiques de leur expérience de guerre. J'ai interrogé deux dizaines de vétérans, à près de trente années de distance avec l'événement. Tous ou presque étaient de jeunes recrues précipitées dans le feu alors qu'ils n'avaient pas vingt ans ; tous ou presque profondément marqués par leur « expérience » de la guerre. Beaucoup ont dit à l'occasion de notre rencontre, et pour la première fois, leur traversée de l'événement. Beaucoup ont pleuré en revivant les scènes qu'ils me rapportaient. La première condition pour faire dire, c'est d'écouter : cela, je le tenais d'un psychiatre militaire, François Lebigot, et je l'ai vérifié à cette occasion.
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